La carte « The real-time global pollution and waste map » est en ligne sur uMap. Son objectif : proposer une carte participative des points de pollution à travers le monde. Qui souhaite participer en renseignant les points chauds de son secteur peut devenir contributeur : il demande les droits d’édition via les réseaux sociaux. Voilà comment est organisé le projet : une carte uMap et des réseaux sociaux pour porter l’appel à contribution et un petit tuto.
La carte uMap
Un affichage par cluster très efficace car les informations sont nombreuses. Il suffit de cliquer sur un rond pour zoomer et afficher davantage de localisations.
Un panneau « Instruction » sous forme de pictogramme au Nord de la carte attire le regard sans surcharger l’affichage : on y trouvera les consignes pour contribuer et la légende. Ces consignes sont importantes pour garantir une carte cohérente et l’affichage des sources.
La page LinkedIn : affichage du projet & tuto
La carte renvoie à la page éponyme sur LinkedIn. On y trouve notamment un article sous forme de tutoriel simple et complet :
« La carte pollution du jour » sur les réseaux sociaux
Le projet communique très régulièrement par exemple sur X (ex-Twitter) sur un point chaud du monde en ajoutant une capture d’écran de la carte augmentée d’une flèche de localisation :
Vers un « wikipedia » de la pollution
Toute cette architecture répond à un besoin bien identifié : réunir en carte la base de connaissance qui n’existait pas encore. Son auteur apporte quelques précisions sur le projet1 :
« Ce projet « SIG » a démarré début 2023 suite au constat que l’on parlait beaucoup du changement climatique (ce qui est incontestablement pertinent) alors que la problématique des pollutions demeurait largement sous-exposée sachant que les conséquences sont bien plus pervasives et immédiates aussi bien pour les communautés humaines que les écosystèmes. Par ailleurs, j’ai constaté qu’il existait de nombreuses cartes en ligne localisant les pollutions. Toutefois, il s’agit principalement de pollutions atmosphériques. Le but de ce projet est donc de combler un vide en tentant d’agréger au sein d’un unique système toutes les pollutions (au niveau géographique) tout en les catégorisant (par types). Le travail de taxonomie et de catégorisation reste à ce stade rudimentaire car l’équipe qui développe ce projet est pour le moment composée… d’une seule personne. Quoi de plus parlant qu’une carte en ligne ? Le choix s’est naturellement porté sur OSM et uMap. En effet, Comme vous l’avez souligné, la vision est que cette carte devienne communautaire et, si le succès est au rendez-vous, un « wikipedia » de la pollution afin de sensibiliser le public sur les impacts et la gravité du cumul des activités humaines. La pollution n’a pas de frontière. Nous vivons dans l’illusion que des solutions technologiques permettraient de traiter les pollutions (de nombreuses recherches et projets de start-ups nous vantent de potentielles solutions depuis les bactéries mangeuses de plastique jusqu’à des aspirateurs géants pour aspirer l’air pollué). Toutefois, la seule action pour diminuer le danger des pollutions est tout simplement de ne pas polluer car les écosystèmes gardent toujours une trace des événements polluants comme une peau garde une cicatrice en cas de blessure. Or, jusqu’à quel point la Terre pourra supporter ces incessantes entailles ? J’ai conscience que le projet pourrait être techniquement amélioré, mais cela va nécessiter du temps et la contribution de toute une communauté. »
Commentaire de l’auteur du projet sur son utilisation de uMap :
We will peek again into uMap online map creation tool, because it features really interesting advanced functionalities. uMap and OpenStreetMap should definitely be considered as convenient semi-pro/pro alternatives to costly systems for the creation of online maps.
Henrick K
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Sophie Clairet, le 27 mai 2024
Notes:
- Propos recueilli le 30/05/2024, le billet a donc été mis à jour pour cette partie. ↩︎